vendredi 28 juin 2013

Before Sunset




Avant d’aller voir le troisième opus de cette trilogie qui d’ores et déjà m’enchante et me fait rêver, je vous fais par de ma critique du second chapitre. L’objectivité est peut être absente de mon article étant donné que je suis tombé fou amoureux de ces deux personnages, de leur histoire, de cette fluidité dans le temps et de tout ce qui les entoure. Si j’ai déjà ressenti un profond attachement pour des personnages de séries télé, je n’ai jamais rien ressenti de tel pour des personnages de film car souvent le temps d’un film n’est pas suffisant.

Si dans Before Sunrise les amoureux passaient 14h ensemble, dans ce deuxième chapitre c’est beaucoup plus court et proche de 5/6h. De ce fait, l’impression de fluidité qui pouvait étonner dans le premier chapitre est ici plus saisissante. On se croirait réellement vivre chaque seconde des 6h juste à côté d’eux (alors que le film ne dure que 70min). Comme dans Before Sunrise, on a cette agréable sensation de marcher à côté d’eux comme des fantômes.  

Ce deuxième volet est parisien. En effet, les deux amoureux d’un jour se retrouvent dans la belle capitale française pour s’abandonner et nous transporter. Si on ne ressent pas le bonheur intense de la découverte que l’on a pu ressentir dans Before Sunrise, on ressent cependant le bonheur complice de les retrouver 9 ans plus tard. Le plaisir est différent mais (presque) aussi bon. On les a quittés sur un gros cliffhanger et les regarder échanger sur ce dernier est du meilleur effet. Maintenant qu’on les connait mieux, on se délecte de chacune de leur phrase comme si l’on écoutait des amis discutés. Ainsi, Certains trouveront le bavardage du début sans intérêt mais moi je l’ai trouvé profondément délectable. Dans le café, les deux  protagonistes parlent de tout et de rien mais c’est cette exposition de point de vue sur les choses les plus simples qui est pour moi le meilleur passage du film.

Si j’aime tant ces petites discussions entre les personnages, c’est qu’à travers elles, on retrouve le caractère de chacun. Bien sûr, ce ne sont plus les deux mêmes petits tourtereaux qui vagabondèrent dans les rues de Vienne, ils ont tous les deux des bagages assez lourdes à porter, cependant, leur caractère bien trempé (surtout celui de Céline) sont restés intactes. Céline (Julie Delpy) reste cette écolo-féministe sulfureuse et caractérielle tandis que Jesse garde un calme olympien et une rationalité déconcertante.

La fin du film s’emballe et dans le bon sens du terme. Les deux personnages commencent à déballer leurs sacs et à sortir les casseroles du placard. La scène dans le taxi est très réussie. On les redécouvre et on en apprend beaucoup sur les 9 années qui viennent de se passer. Enfin, le film se termine sur une très belle note si vous me permettez l’expression avec une merveilleuse chanson de Céline qui revient, pour notre plus grand plaisir, sur l’histoire du premier volet.

4.5/5

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