samedi 29 juin 2013

Before Midnight















C’est avec le plus grand des plaisirs que je suis allé voir Before Midnight hier soir. Je pense que je n’ai jamais été aussi heureux de me rendre au cinéma. Un bonheur qui ne fut pas altéré par la horde d’espagnols avide de popcorn. Parler de bonheur ce n’est même pas suffisant, j’étais excité de retrouver Jesse et Céline et à en même temps triste de me dire que c’était la dernière fois (à moins que dans 9 ans…).

Mon excitation fut agréablement récompensée. Cependant, le format du film est un peu différent des deux précédents opus. Certes, on retrouve des longs travellings dans la voiture ou dans la rue mais l’impression de fluidité dans le temps est moins présente. Je pense que cette perte de fluidité est due au long huit clos de fin. Ne vous méprenez pas, ce huit clos est excellent mais on ne les voit plus vagabonder comme dans Before Sunrise et dans une moindre mesure dans Before Sunset.

Le film commence par un travelling en voiture succulent. On retrouve nos deux amis qui se chamaillent, s’engueulent, s’aiment et rigolent. On retrouve la complicité qui nous a fait tant plaisir dans le passé et on s’abandonne totalement dans leur nouveau, mais pourtant bien connu, monde. Le film prend ensuite un virage un peu moins bon avec une discussion à table entre amis plutôt artificielle bien que parfois amusante. En fait, on se rend compte que l’on ne les a jamais vu ni entendu entourés d’autant de monde. C’est seulement après, lorsqu’ils se promènent tous les deux dans un dédale de rue d’un petit village Grecque, qu’on les retrouve comme on les aime. On réalise alors qu’ils nous pas changé d’une goutte, Céline continue d’être cette écolo-féministe névrosée et Jesse ce macho calme et rationnel.

Mais c’est bien dans la dernière partie du film que le film prend un tournant quelque peu inattendu. Finis les travellings, finis les rires et les chamailleries, on passe à l’engueulade pure et dure dans un huit clos tendu. Si le ton monte ce n’est pas pour perdre en justesse. Au contraire, les dialogues n’ont jamais été aussi bien ficelés et aussi percutants. Cette scène est surement l’une des plus belles de la trilogie, et je n’en dirais pas plus pour vous laisser le bonheur de la découvrir.

Cette trilogie est un bijou. Un bonheur de tous les instants.

4.5/5 

1 commentaire:

  1. Hum... Je trouve l'engueulade dans la chambre d'hôtel plutôt mauvaise. La scène de toute fin est en revanche très jolie. La trilogie a du charme, de la justesse de jeu, mais beaucoup de banalité et de clichés dans les dialogues. C'est joli, mais pas de quoi en faire un plat. ;)

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